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1968, unique titre de l'équipe fanion du Rugby Club Nîmois

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1968, unique titre de l'équipe fanion du Rugby Club Nîmois

.Date de publication : 01/05/2018

1968. Au-delà des barricades, des universités occupées, des étudiants mobilisés, des manifestations en tous genres, cette année-là, le Rugby Club Nîmois a connu un moment historique. Non pas que le stade Kaufmann fût occupé. Si ce n’est par des moustiques pour cause de marécage. A l’époque, le Rugby Club Nîmois jouait sur un terrain municipal à Marcel Rouvière. Et oui, Mesdames et Messieurs, pour les cinéphiles de nos auditeurs, longtemps, le stade Kaufmann actuel – créé en 1970 - ressemblait plus à un film de Henri-Georges Clouzot. Style Le Salaire de la Peur. Avec ses roubines et ses roseaux… Une vraie pampa ! Qu’à un stade de rugby ! Retour en 1968. Cette année-là, le Rugby Club Nîmois entamait la cinquième saison de son existence. Pensionnaire en division d’honneur pour la deuxième saison. Battu la saison précédente en seizième de finale du championnat de France honneur par Saverdun 0 à 0. Un score à l’ancienne. Et surtout battu à la moyenne d’âge ! Oui vous avez bien entendu ! A la moyenne d’âge. A l’époque, en effet, c’était les règles de la Fédération Française de Rugby. Une fédération aux ordres du Bernard Laporte de l’époque. Un certain Albert Ferrasse. Sir Albert Ferrasse. Ancien deuxième ligne du Sporting d’Union d’Agen – club bienconue de notre invité – Albert Ferrasse était réputé pour la justesse de son jeu au pied. Avant d’être le patron de la Fédération, il fût même arbitre… Arbitrant même la finale de 1959 entre la Racing Club de France et Mont de Marsan. Mais, revenons à cette année 1968. Mi-avril pour être précis. C’est au cours de ce mois que nos réboussiés de Nîmois gagnèrent le titre de champion de Provence honneur. Avant de s’attaquer aux phases finales nationales ! Au sacré championnat de France. Vainqueurs en 16eme de Facture, les joueurs du Rugby Club Nîmois battaient au tour suivant, et à la surprise générale, Villeneuve sur Lot. Un résultat qui permettait au club d’accéder pour la saison suivante à la troisième division. Saint Gobain en quart, puis Mussidan en demi-finale furent battus par cette équipe nîmoise où étaient présents des joueurs de la première équipe de 1963 tel que Serge Grossiord, Guy Raucoule ou les frères Manolios ! La Finale eut lieu à Rieumes ! Un 19 mai ! Contre Mugron, club des Landes. Louis Labry ancien joueur et éducateur de la première école de rugby du Rugby Club Nîmois réussit, pour l’occasion, à organiser le premier bus de supporters de l’histoire du club. Un certain Louis Gagniere était entraineur et capitaine. Avec son compère de deuxième ligne, Jean Pierre Daudé, il fût un des artisans de ce parcours phases finales et un des héros de cette finale. Notamment grâce à leur sens pointu de la tactique et leur psychologie du jeu à toutes épreuves. Mugron était, ce jour-là, le dernier rempart avant le bouclier. Emmenés par l’ancien international Berilhe, ces derniers et nos chers nimois se neutralisèrent tout au long de la rencontre. Pour preuve un 0 à 0 à la 80eme minute ! Jusqu'à ce que Gairaud récupère un mauvais dégagement landais, et serve Capdeville pour l’essai de la victoire transformé par Lasserre. 5 à O, et le titre pour les Nîmois. Ce jour-là, derrière la main courante, un jeune garçon d’à peine treize ans était présent pour vivre cette page de l’histoire du Rugby Club Nîmois… Un certain Bernard Viviès ! Une mémorable épopée qui reste, cinquante plus tard, l’unique titre de Champion de France de l’équipe fanion. Ce qui renforce encore plus le mérite de ceux qui ont accompli cet exploit. Epique ! Le retour le fût tout autant. Sous une pluie battante, et surtout en perpétuelle recherche d’essence pour cause de Mai 1968 !

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