Le Rugby Club Nîmois vient d’apprendre le décès d’André Quilis.
Ancien international et joueur du Racing Club Narbonne, il avait été entraîneur du Rugby Club Nîmois pendant deux saisons lors des années 1987-1989. Troisième ligne aile de Narbonne, il avait connu cinq capes en Équipe de France entre 1967 et 1971 aux côtes de deux autres Narbonnais Walter Spanghero et Jo Maso. En 1968, avec Narbonne, il avait remporté le challenge Yves du Manoir.
Grand technicien, l’agrégé d’éducation physique et sportive a aussi entraîné les clubs de l’USAP (1975-1977 et 1978-1981), de Montpellier (1989-1994) et de l’équipe de France A (1995-2001). Et donc une saison au Rugby Club Nîmois en 1988 où son capitaine se nommait Bernard Vivies. A cette époque, le club évoluait en 1ère division Groupe A, et les joueurs se nommaient Max, Devergie, Sassolat, Chipreo, Gozioso, Fra, Andrieu… Et donc un certain Bernard Vivies. « C’est lui qui m’a nommé capitaine. Ce qui n’était pas gagné d’avance ! Nous étions issus de deux visions différentes du rugby à l’époque. Lui, le languedocien, partisan d’un rugby plus frontal et moi de l’école agenaise ! Sur le papier, cette alchimie pouvait en effet surprendre… Sur le terrain, ce fût une réelle réussite avec notamment une finale du challenge de l’Espérance face à Colomiers où débutait deux jeunots… Jean Luc Sadourny et Fabien Galthié »
Quelques années plus tard, Bernard Vivies devenu entraîneur de France A’ avec Victor Bofelli, côtoiera de nouveau André Quilis lui aussi entraîneur du XV de France. « André Quilis était une véritable tronche, un intello du rugby ! Un véritable passionné de notre sport » Une passion qu’il avait décrite dans un livre coécrit avec André Roux « Rugby, de l’enfant au champion ». Fruit de trente ans de vie consacrée au ballon ovale. « C’était un homme enrichissant plein d’humour et très simple » souligne de son côté Michel Bérard qui lui-aussi l’a eu comme entraîneur. « Un homme intelligent. Il était comme entraîneur en avance sur son époque. C’était un chercheur. Il savait nous rendre plus performant sur le terrain et en dehors car ils nous sensibilisaient sur le jeu pour nous amener vers l’excellence. Il faisait partie des grands techniciens du rugby tel un Pierre Villepreux ou un Robert Bru »
A sa famille et ses proches, le Rugby Club Nîmois présente ses plus sincères condoléances.