« Entre joueurs et spectateurs, ces joueurs de l’extrémité évoluent dans une géographie ambigüe »
Il faut de tout pour faire un monde… Et entres autres, de bonnes ailes pour le découvrir. Si le rugby invite les gaillards à défier l’adversaire, il a aussi besoin des rapides pour le contourner. De part et d’autre de la ligne arrière se tiennent donc les deux ailiers, les grands agiles de la guibole. Les Vincent Clerc, Vincent Rattez, Arthur Retière, Chelsin Kolbe, Patrice Lagisquet, Philippe Bernat-Salles et consorts… Ces voltigeurs, ces joueurs de l’extrémité – entre coéquipiers et spectateurs – portent au Rugby Club Nîmois les noms de Mathieu Roucoux, Damien Bosca, Jules Salvetat ou encore Michaël Chiker. Hier, Mathieu Grimal, David Capelle, Pierre Fra, Mathew Begora… Joueur de bout de chaîne, l’ailier est un finisseur. Il porte les espérances de tous ceux qui ont bataillé avant lui pour qu’il puisse poser la dernière pierre. Le ballon se transmet de main en main le long de la ligne arrière, il porte l’énergie de tout le groupe, il brûle d’être trop aimé, et voilà que, au bout d’une course folle, il arrive à l’aile. Après l’ailier, dans l’ordre logique, il n’y a plus personne. Être à l’extérieur doit donner des ailes ! Vassy ! Vole ! Emmène nous le plus loin possible…. On dit que pour être ailier, il faut avoir un grain. La ligne adverse est sa névrose ! L’en-but est son obsession ! L’ailier a dans la tête une géométrie de lignes blanches qui le hantent, fils rouges de son désir, tracés à la chaux, qui l’appellent et lui font tourner la tête ! Et atteindre des sommets comme Mathieu Grimal, la « Grime » qui finit, lors de la saison 2014 :2015, meilleur marqueur d’essais de fédérale 2 avec 23 essais au compteur.