Chez l’Oncle Sam !

Ce 3 novembre, les yeux du monde entier seront braqués sur les élections américaines. L’occasion de faire un petit éclairage sur le rugby version US. 

Au pays du basket, du base-ball et du football américain rois, l’ovalie est longtemps restée affaire d’amateurs, concentrée surtout dans les lycées et universités. Pourtant depuis quelques saisons, le rugby aux États-Unis vit un véritable envol avec l’essor de la Major League Rugby. De là à devenir le nouvel eldorado du rugby ? « Il a en tout cas un énorme potentiel. C’est le sport collectif avec la plus forte croissance de licenciés aux US. » souligne Thierry Daupin, l’un des premiers français à avoir cru au développement du rugby aux États-Unis. En 2015, cet ancien joueur du Rugby Club Nîmois (il y a joué jusqu’en Reichel) crée l’Austin Elite Rugby et participe à la création de la ligue américaine en 2017, qu’il remportera la première édition avec son club la même année avec sur le terrain un certain Tim Guillimin, joueur formé lui aussi au Rugby Club Nîmois. Le demi d’ouverture Nîmois posera par la suite ses valises à Boston dans le club des New England Free Jacks. De son côté, Thierry Daupin a quitté le Texas pour le soleil de Floride pour créer le RC Miami avec comme associé… Mourad Boudjellal. Et l’ambition d’intégrer le championnat d’ici 2022 ou 2023.

« L’objectif de la ligue, poursuit Thierry Daupin, est de créer un championnat américain comparable au Top 14 français. Puis d’organiser un jour la Coupe du monde » Une éventualité que Brett Gosper, le directeur exécutif de World Rugby, envisage dans les colonnes de l’Équipe de ce jour pour 2027 ou 2031. D’ici là, la Major League Rugby (MLR) prépare sa saison 2021 après avoir été obligé d’annuler celle de 2020 pour cause de Covid… Une saison 2021 avec treize clubs professionnels : 6 dans la conférence Est, 7 côtés Ouest. Et un coup d’envoi prévu le 20 mars 2021. Les États-Unis, nouvel eldorado du rugby ?