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Sans détour

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Sans détour

.Date de publication : 22/06/2018

 

Retour sur la saison dernière, sur les changements intervenus au sein du club, recrutements, objectifs… Olivier Bonné, président du Rugby Club Nîmois, se livre à coeur ouvert.
2023. A cette date, le Rugby Club Nîmois fêtera ses soixante ans. L’âge de l’expérience, du dynamisme, de la sagesse aussi. Si un enthousiasme débordant a parfois poussé le club à commettre des erreurs, l’heure est aujourd’hui venue de se poser un peu. Avant de se projeter pour ouvrir un nouveau cycle, écrire une nouvelle page de l’histoire du Rugby Club Nîmois. C’est ce que nous explique sans détour Olivier Bonné, le président du Rugby Club Nîmois. Retour sur la saison dernière, sur les changements intervenus au sein du club, recrutements, objectifs… Sans langue de bois.
Avec désormais quelques semaines de recul, comment as-tu vécu cette saison ?
Elle a été éprouvante. Compliquée… Même si on ne devient pas président d’un club pour être dans le confort. En tout cas, si c’est cela que l’on recherche, mieux vaut rester chez soi ! Et puis, ces situations difficiles, elles nous permettent d’avancer. Les erreurs que nous avons commises nous font progresser. Mandela disait : «je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends ». J’y adhère totalement.
Considères-tu la saison passée comme un échec ?
Lorsqu’on n’atteint pas l’objectif fixé, c’est forcément un échec. L’objectif était le dernier carré, et nous sommes battus par une très belle équipe nantaise. Nous finissons même par une défaite sur notre pelouse du stade Kaufmann. Alors, oui c’est un échec relatif mais ça reste en travers de la gorge. Ça fait un peu ch… Et puis, il y a plein de supers mecs qui arrêtent. C’est dommage.
Quelles sont les raisons de cet échec ?
Le début de saison a, une nouvelle fois, démontré que nous avions une belle équipe, avec de très bons joueurs. Sur la lancée de la saison dernière. Mais très vite, entre blessures – et nous n’avons pas été épargnés cette année – la sélection de Tavité et une certaine fébrilité notamment à l’extérieur, nous avons senti une certaine usure, une certaine lassitude. En tout cas, il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond… Comme si la routine prenait le pas sur le plaisir de jouer, d’être ensemble… Il a y a eu quelques grains de sable et le groupe n’a pas su se retrouver autour de valeurs et d’un objectif communs. On a aussi manqué peut-être de leadership dans les moments importants. Et parfois, aussi, d’humilité face à des équipes valeureuses. Je pense par exemple au match à Céret où nous prenons le score par deux essais dès le premier quart d’heure, et puis, plus rien. Et je ne parle même pas de notre huitième de finale où notre manque de réalisme, notre faillite au pied et une certaine suffisance en défense nous font perdre.
C’est pour toutes ces raisons que tu as été emmené, avec le conseil d’administration, à prendre des décisions (il coupe) ?
Des décisions douloureuses. C’est une situation violente. Comme un couple qui divorce après des années de vie commune. Ce n’est jamais simple ! Je sais que Fred et Jean-Baptiste m’en veulent, et je peux le comprendre. En revanche, qu’ils me haïssent, j’ai du mal. Après, ce n’est pas, que, la décision d’Olivier Bonné. C’est une décision prise par le conseil d’administration. Alors je veux bien tout porter sur mon dos mais franchement, il y a des remarques, des mots, des écrits qui font beaucoup de mal. En tout cas qui m’ont profondément blessé. Je ne suis pas parfait. Je n’ai pas de diplôme de Président de club. Mais je me donne sans compter. Je fais ce que je peux et sans tricher. J’ai essayé - maladroitement sûrement - de trouver des solutions… ça fait 8 mois qu’on y travaille dessus. Je suis convaincu depuis un certain temps que le club, que l’équipe a besoin de changement, de nouveaux discours, d’un autre message. D’où ma volonté de faire venir auprès de nous Armand Mardon.
Tu lui as fixé quels objectifs ?
Son premier objectif est de reconstruire un vrai groupe uni, solidaire. Un groupe qui reprendra du plaisir comme je le disais précédemment. Du plaisir sur et hors du terrain. Avec comme valeur principale, celle du travail. C’est notre leitmotiv. Des erreurs sont faites, certes, mais on ne peut pas nous reprocher de ne pas travailler. Je veux que les joueurs soient eux aussi irréprochables à ce niveau-là. Les performances et les résultats en découleront forcement. Il va mettre en place des règles simples. Règles que j’ai validées. Basées sur le respect de tous et de chacun. Il va aussi nous aider sur la formation. Aider Damien et Tim mais aussi tous les éducateurs qui donnent énormément aux jeunes. Tu te rends compte que Jean-Claude BEGUERIE est encore sur les terrains avec les tous petits ! Que des anciens joueurs donnent aussi beaucoup, je ne peux pas les citer parce que je vais forcement en oublier un et je vais me faire lyncher… Mais quoi de plus beau que de transmettre ?
Pas d’objectifs plus précis pour la saison prochaine ?
Le championnat évolue. Ça ne ta certainement pas échappé ! on va donc avoir 3 très gros dans notre poule. Un qui arrive de ProD2 et deux de la poule élite. Ça va permettre de nous étalonner. Mais il va donc y avoir 6 rencontres particulièrement difficiles. Déjà, à nous de leur montrer qu’à Kaufmann ce ne sera pas une partie de plaisir pour eux. Rien n’est impossible. Nous prendrons chaque match comme une nouvelle bataille à remporter, c’est comme ça que nous y arriverons. Mais je ne vois pas uniquement à travers la saison prochaine. On se donne 5 ans que ce soit sur le plan sportif et sur le plan administratif.
C’est-à-dire ?
Demain, en 2023, le club fêtera ses 60 ans. Un bel âge pour faire entrer le club dans une nouvelle dimension.
La retraite ?
Oui voilà !!!! Un club d’anciens…On a déjà Greg. C’est un bon début ! Plus sérieusement, j’ai l’intime conviction qu’un nouveau cycle s’ouvre avec cette fin de saison. Notre vision du club est plus claire : être reconnu comme un club où l’ADN est la formation, des joueurs du crû encore plus nombreux au sein de l’effectif de l’équipe première, un stade digne de ce nom, pensé comme un outil de développement, notamment commercial, permettant d’offrir aux partenaires et prospects un nouvel endroit plus attractif. Mais pas seulement… le projet de nouvelle tribune doit permettre au Rugby Club Nîmois de se doter de moyens à la hauteur de ses ambitions : bureaux, salles de réunion, salle vidéo, salle de musculation, dojo…
Le projet parle aussi d’un terrain synthétique ?
Avec plus de 650 licenciés et 30 équipes, l’avenir du Rugby Club Nîmois est au stade Nicolas Kaufmann. Ce stade doit redevenir la maison du RCN, chose qu’il n’est plus depuis fort longtemps ! Pour preuve : peu d’équipes de jeunes s’y entraînent…. Un terrain synthétique, en lieu et place de l’annexe actuelle, est une solution qui permettrait l’optimisation des terrains et donc le développement du nombre des licenciés. Mais aussi des pratiques au niveau scolaire ou d’autres disciplines comme le Foot US. Au-delà de l’aspect purement sportif, la question économique est primordiale. L’entretien actuel de l’ensemble de ces pelouses tout au long de l’année, les onéreux frais de réhabilitation effectuée à la trêve estivale, le personnel nécessaire pour assurer l’entretien, sont autant d’éléments qui nous font penser que la mise en place d’un terrain synthétique est la solution. Et je ne parle même pas des intempéries… Les terrains sont souvent interdits à la pratique. Un coup il pleut trop, un coup c’est la chaleur…Avec ces nouveaux éléments, on aura alors une charpente assez solide pour se fixer de nouveaux objectifs toujours audacieux. Mais pour y parvenir, toutes les énergies positives qui gravitent autour du club doivent être fédérées à l’intérieur de ce projet. C’est ambitieux mais c’est notre volonté. Et je suis convaincu que nous y arriverons.
Rugby pro contre valeurs du rugby, c’est le grand débat actuel. Avec ce projet #RCN2023 - qui fait écho à un ancien projet Objectif ProD2 – tu as suscité des craintes ? Tu les comprends ?
Peut-être. (Il fait une longue pose) c’est vrai. Mais si avoir de l’ambition pour le club… Et puis, ces deux projets n’ont rien à voir ! On peut me reprocher beaucoup de choses – ma communication, mon caractère - mais sûrement pas d’être un mauvais gestionnaire ou de dépenser de l’argent que je n’ai pas ! Le président que je suis, qui assainit depuis six ans les finances du club et d’ailleurs, ce n’est pas fini se serait réveillé un matin en se disant : « Maintenant je vais m’amuser à construire une nouvelle tribune, je vais avoir un nouveau lieu de réception, je vais recruter des sudaf ou des vieux black… » No limit ! pfffff. N’importe quoi. C’est bien mal me connaitre.
Mais le club a-t-il vraiment besoin de ce projet ?
A quoi reconnaît-on un grand club ? La question peut susciter le débat, certes, mais les titres gagnés sont forcément un premier indicateur objectif. En revanche, la capacité à durer au plus haut niveau est certainement le meilleur baromètre de la stabilité d’un club. Un grand club, ce n’est en effet pas simplement des résultats sportifs. Ce sont beaucoup d’autres choses : des infrastructures, de la formation, des jeunes joueurs, des moins jeunes, une équipe première, une démarche commerciale, du marketing, des dirigeants bénévoles, des éducateurs compétents... Le rugby est en train de changer, c’est une certitude : Vannes est en Pro D2, Provence Rugby y accède. Rouen en devient un candidat sérieux. D’autres le seront probablement bientôt. On aime ou on n’aime pas, mais les futures places fortes de l’ovalie se dessinent aujourd’hui sur une carte du rugby dont on n’aurait même pas imaginé les contours il y a dix ans. C’est avec cette toile de fond et, en même temps, un immense fossé entre rugby amateur et professionnel, que le Rugby Club Nîmois continue d’avancer. Le Rugby Club Nîmois évolue en fédérale 1. Et c’est la place qu’on mérite aujourd’hui, et que le club mérite. La place de son budget, de ses structures… Mais si nous voulons un jour évoluer, pérenniser le club au plus haut niveau du rugby amateur français, voire aller tutoyer l’élite et la ProD2, le club doit se doter d’un nouveau projet avec des méthodes différentes. Un projet adossé à toute une ville, à tous nos supporters et partenaires, à tous nos bénévoles. C’est ce qui nous anime aujourd’hui. Et ce n’est que cela #RCN2023. Avec comme priorité l’émergence de jeunes talents nîmois au sein de notre équipe première.
Un projet donc à moyen terme ?
Oui, car mener à bien toutes ces missions, en plus d’une équipe première performante, demande des moyens importants. Et dans cette optique, c’est vrai qu’à terme que l’organisation du club devra s’apparenter à celle d’une entreprise, dont la mission sera de générer des revenus. Ce qui est un choc des cultures dans le monde du rugby ou l’ère du professionnalisme est parfois tabou ! Nous ne pouvons pas nous empêcher d’être ambitieux. C’est dans l’ADN du club. En revanche, mon idée ce n’est pas le professionnalisme pour le professionnalisme. A nous d’écrire ce qu’on veut y mettre dedans. D’écrire notre histoire. Pas de faire un copié collé d’un autre club. Nous sommes des Nîmois. On joue en rouge. On est fier de ça et cette année, sur le terrain, qu’on soit en équipe 1ère, en féminine, en jeunes, qu’on fasse parti « des sales gosses » ou des Alamercery on ne va rien lâcher. On va tous s’envoyer à fond et plus encore. Ça va être une très belle année.

Retour sur la saison dernière, sur les changements intervenus au sein du club, recrutements, objectifs… Olivier Bonné, président du Rugby Club Nîmois, se livre à coeur ouvert.


2023. A cette date, le Rugby Club Nîmois fêtera ses soixante ans. L’âge de l’expérience, du dynamisme, de la sagesse aussi. Si un enthousiasme débordant a parfois poussé le club à commettre des erreurs, l’heure est aujourd’hui venue de se poser un peu. Avant de se projeter pour ouvrir un nouveau cycle, écrire une nouvelle page de l’histoire du Rugby Club Nîmois. C’est ce que nous explique sans détour Olivier Bonné, le président du Rugby Club Nîmois. Retour sur la saison dernière, sur les changements intervenus au sein du club, recrutements, objectifs… Sans langue de bois.

Avec désormais quelques semaines de recul, comment as-tu vécu cette saison ?

Elle a été éprouvante. Compliquée… Même si on ne devient pas président d’un club pour être dans le confort. En tout cas, si c’est cela que l’on recherche, mieux vaut rester chez soi ! Et puis, ces situations difficiles, elles nous permettent d’avancer. Les erreurs que nous avons commises nous font progresser. Mandela disait : «je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j’apprends ». J’y adhère totalement.

Considères-tu la saison passée comme un échec ?

Lorsqu’on n’atteint pas l’objectif fixé, c’est forcément un échec. L’objectif était le dernier carré, et nous sommes battus par une très belle équipe nantaise. Nous finissons même par une défaite sur notre pelouse du stade Kaufmann. Alors, oui c’est un échec relatif mais ça reste en travers de la gorge. Ça fait un peu ch… Et puis, il y a plein de supers mecs qui arrêtent. C’est dommage.

Quelles sont les raisons de cet échec ?

Le début de saison a, une nouvelle fois, démontré que nous avions une belle équipe, avec de très bons joueurs. Sur la lancée de la saison dernière. Mais très vite, entre blessures – et nous n’avons pas été épargnés cette année – la sélection de Tavité et une certaine fébrilité notamment à l’extérieur, nous avons senti une certaine usure, une certaine lassitude. En tout cas, il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond… Comme si la routine prenait le pas sur le plaisir de jouer, d’être ensemble… Il a y a eu quelques grains de sable et le groupe n’a pas su se retrouver autour de valeurs et d’un objectif communs. On a aussi manqué peut-être de leadership dans les moments importants. Et parfois, aussi, d’humilité face à des équipes valeureuses. Je pense par exemple au match à Céret où nous prenons le score par deux essais dès le premier quart d’heure, et puis, plus rien. Et je ne parle même pas de notre huitième de finale où notre manque de réalisme, notre faillite au pied et une certaine suffisance en défense nous font perdre.

C’est pour toutes ces raisons que tu as été emmené, avec le conseil d’administration, à prendre des décisions (il coupe) ?

Des décisions douloureuses. C’est une situation violente. Comme un couple qui divorce après des années de vie commune. Ce n’est jamais simple ! Je sais que Fred et Jean-Baptiste m’en veulent, et je peux le comprendre. En revanche, qu’ils me haïssent, j’ai du mal. Après, ce n’est pas, que, la décision d’Olivier Bonné. C’est une décision prise par le conseil d’administration. Alors je veux bien tout porter sur mon dos mais franchement, il y a des remarques, des mots, des écrits qui font beaucoup de mal. En tout cas qui m’ont profondément blessé. Je ne suis pas parfait. Je n’ai pas de diplôme de Président de club. Mais je me donne sans compter. Je fais ce que je peux et sans tricher. J’ai essayé - maladroitement sûrement - de trouver des solutions… ça fait 8 mois qu’on y travaille dessus. Je suis convaincu depuis un certain temps que le club, que l’équipe a besoin de changement, de nouveaux discours, d’un autre message. D’où ma volonté de faire venir auprès de nous Armand Mardon.

Tu lui as fixé quels objectifs ?

Son premier objectif est de reconstruire un vrai groupe uni, solidaire. Un groupe qui reprendra du plaisir comme je le disais précédemment. Du plaisir sur et hors du terrain. Avec comme valeur principale, celle du travail. C’est notre leitmotiv. Des erreurs sont faites, certes, mais on ne peut pas nous reprocher de ne pas travailler. Je veux que les joueurs soient eux aussi irréprochables à ce niveau-là. Les performances et les résultats en découleront forcement. Il va mettre en place des règles simples. Règles que j’ai validées. Basées sur le respect de tous et de chacun. Il va aussi nous aider sur la formation. Aider Damien et Tim mais aussi tous les éducateurs qui donnent énormément aux jeunes. Tu te rends compte que Jean-Claude BEGUERIE est encore sur les terrains avec les tous petits ! Que des anciens joueurs donnent aussi beaucoup, je ne peux pas les citer parce que je vais forcement en oublier un et je vais me faire lyncher… Mais quoi de plus beau que de transmettre ?

Pas d’objectifs plus précis pour la saison prochaine ?

Le championnat évolue. Ça ne ta certainement pas échappé ! on va donc avoir 3 très gros dans notre poule. Un qui arrive de ProD2 et deux de la poule élite. Ça va permettre de nous étalonner. Mais il va donc y avoir 6 rencontres particulièrement difficiles. Déjà, à nous de leur montrer qu’à Kaufmann ce ne sera pas une partie de plaisir pour eux. Rien n’est impossible. Nous prendrons chaque match comme une nouvelle bataille à remporter, c’est comme ça que nous y arriverons. Mais je ne vois pas uniquement à travers la saison prochaine. On se donne 5 ans que ce soit sur le plan sportif et sur le plan administratif.

C’est-à-dire ?

Demain, en 2023, le club fêtera ses 60 ans. Un bel âge pour faire entrer le club dans une nouvelle dimension.

La retraite ?

Oui voilà !!!! Un club d’anciens…On a déjà Greg. C’est un bon début ! Plus sérieusement, j’ai l’intime conviction qu’un nouveau cycle s’ouvre avec cette fin de saison. Notre vision du club est plus claire : être reconnu comme un club où l’ADN est la formation, des joueurs du crû encore plus nombreux au sein de l’effectif de l’équipe première, un stade digne de ce nom, pensé comme un outil de développement, notamment commercial, permettant d’offrir aux partenaires et prospects un nouvel endroit plus attractif. Mais pas seulement… le projet de nouvelle tribune doit permettre au Rugby Club Nîmois de se doter de moyens à la hauteur de ses ambitions : bureaux, salles de réunion, salle vidéo, salle de musculation, dojo…

Le projet parle aussi d’un terrain synthétique ?

Avec plus de 650 licenciés et 30 équipes, l’avenir du Rugby Club Nîmois est au stade Nicolas Kaufmann. Ce stade doit redevenir la maison du RCN, chose qu’il n’est plus depuis fort longtemps ! Pour preuve : peu d’équipes de jeunes s’y entraînent…. Un terrain synthétique, en lieu et place de l’annexe actuelle, est une solution qui permettrait l’optimisation des terrains et donc le développement du nombre des licenciés. Mais aussi des pratiques au niveau scolaire ou d’autres disciplines comme le Foot US. Au-delà de l’aspect purement sportif, la question économique est primordiale. L’entretien actuel de l’ensemble de ces pelouses tout au long de l’année, les onéreux frais de réhabilitation effectuée à la trêve estivale, le personnel nécessaire pour assurer l’entretien, sont autant d’éléments qui nous font penser que la mise en place d’un terrain synthétique est la solution. Et je ne parle même pas des intempéries… Les terrains sont souvent interdits à la pratique. Un coup il pleut trop, un coup c’est la chaleur…Avec ces nouveaux éléments, on aura alors une charpente assez solide pour se fixer de nouveaux objectifs toujours audacieux. Mais pour y parvenir, toutes les énergies positives qui gravitent autour du club doivent être fédérées à l’intérieur de ce projet. C’est ambitieux mais c’est notre volonté. Et je suis convaincu que nous y arriverons.

Rugby pro contre valeurs du rugby, c’est le grand débat actuel. Avec ce projet #RCN2023 - qui fait écho à un ancien projet Objectif ProD2 – tu as suscité des craintes ? Tu les comprends ?

Peut-être. (Il fait une longue pose) c’est vrai. Mais si avoir de l’ambition pour le club… Et puis, ces deux projets n’ont rien à voir ! On peut me reprocher beaucoup de choses – ma communication, mon caractère - mais sûrement pas d’être un mauvais gestionnaire ou de dépenser de l’argent que je n’ai pas ! Le président que je suis, qui assainit depuis six ans les finances du club et d’ailleurs, ce n’est pas fini se serait réveillé un matin en se disant : « Maintenant je vais m’amuser à construire une nouvelle tribune, je vais avoir un nouveau lieu de réception, je vais recruter des sudaf ou des vieux black… » No limit ! pfffff. N’importe quoi. C’est bien mal me connaitre.

Mais le club a-t-il vraiment besoin de ce projet ?

A quoi reconnaît-on un grand club ? La question peut susciter le débat, certes, mais les titres gagnés sont forcément un premier indicateur objectif. En revanche, la capacité à durer au plus haut niveau est certainement le meilleur baromètre de la stabilité d’un club. Un grand club, ce n’est en effet pas simplement des résultats sportifs. Ce sont beaucoup d’autres choses : des infrastructures, de la formation, des jeunes joueurs, des moins jeunes, une équipe première, une démarche commerciale, du marketing, des dirigeants bénévoles, des éducateurs compétents... Le rugby est en train de changer, c’est une certitude : Vannes est en Pro D2, Provence Rugby y accède. Rouen en devient un candidat sérieux. D’autres le seront probablement bientôt. On aime ou on n’aime pas, mais les futures places fortes de l’ovalie se dessinent aujourd’hui sur une carte du rugby dont on n’aurait même pas imaginé les contours il y a dix ans. C’est avec cette toile de fond et, en même temps, un immense fossé entre rugby amateur et professionnel, que le Rugby Club Nîmois continue d’avancer. Le Rugby Club Nîmois évolue en fédérale 1. Et c’est la place qu’on mérite aujourd’hui, et que le club mérite. La place de son budget, de ses structures… Mais si nous voulons un jour évoluer, pérenniser le club au plus haut niveau du rugby amateur français, voire aller tutoyer l’élite et la ProD2, le club doit se doter d’un nouveau projet avec des méthodes différentes. Un projet adossé à toute une ville, à tous nos supporters et partenaires, à tous nos bénévoles. C’est ce qui nous anime aujourd’hui. Et ce n’est que cela #RCN2023. Avec comme priorité l’émergence de jeunes talents nîmois au sein de notre équipe première.

Un projet donc à moyen terme ?

Oui, car mener à bien toutes ces missions, en plus d’une équipe première performante, demande des moyens importants. Et dans cette optique, c’est vrai qu’à terme que l’organisation du club devra s’apparenter à celle d’une entreprise, dont la mission sera de générer des revenus. Ce qui est un choc des cultures dans le monde du rugby ou l’ère du professionnalisme est parfois tabou ! Nous ne pouvons pas nous empêcher d’être ambitieux. C’est dans l’ADN du club. En revanche, mon idée ce n’est pas le professionnalisme pour le professionnalisme. A nous d’écrire ce qu’on veut y mettre dedans. D’écrire notre histoire. Pas de faire un copié collé d’un autre club. Nous sommes des Nîmois. On joue en rouge. On est fier de ça et cette année, sur le terrain, qu’on soit en équipe 1ère, en féminine, en jeunes, qu’on fasse parti « des sales gosses » ou des Alamercery on ne va rien lâcher. On va tous s’envoyer à fond et plus encore. Ça va être une très belle année.

 

 

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