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Rencontre avec l'Union des Petites Entreprises du Gard

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Rencontre avec l'Union des Petites Entreprises du Gard

.Date de publication : 15/11/2019

Hier soir, au stade Kaufmann, il y avait du beau monde . Du lourd comme on dit au rugby. Il faut dire que le thème de la soirée organisée par le Rugby Club Nîmois, en partenariat avec l’Union des Petites Entreprises du Gard, n’était pas des plus simples… « Redressement judiciaire, une seconde chance ? »

Pour tenter de répondre à cette épineuse question, Olivier Bonné, le Président du Rugby Club Nîmois, avait fait appel pour être sur la feuille du match de la soirée des spécialistes du sujet. Avec comme « guest-stars » Messieurs Jean-Marie ALBOUY (1) Président du Tribunal de Commerce. Jean-Marie CHABAUD (2) Bâtonnier du Barreau, avocat spécialisé dans le droit des affaires, et Bernard ROUSSEL (3) mandataire judiciaire. Ce dernier étant une vieille connaissance du Rugby Club Nîmois puisque, depuis plus de six ans, il est en charge du suivi du redressement judiciaire du club… C’est ce vécu que souhaitait partager le Président Olivier Bonné auprès de la cinquantaine de chefs d’entreprises présents. « J’ai longtemps été juge au tribunal de commerce. Avant de passer de l’autre côté, en prenant la présidence du club de Nîmes qui devait faire face à une telle procédure » Une procédure lourde avec ses codes, ses étapes et son propre langage  - plan de sauvegarde, placement judiciaire, étalement de la dette, moratoire…, que les invités du soir se sont employés d’expliquer, de rendre abordable. Avec beaucoup de pédagogie et surtout pour le plus grand plaisir de l’assistance. Une soirée à l’image de la collection de vulgarisation bien connue, hier soir c’est  à un « Redressement judiciaire pour les Nuls » que les adhérents de l’UPE30 ont assisté. A quand sa version papier ?

 

Depuis 2016, Jean-Marie Albouy préside aux destinées du tribunal de commerce de Nîmes. Cet ancien gérant de la société Albouy Peinture se bat quotidiennement pour aider les entreprises en difficulté, axant ses propos sur la prévention. « On ne connaît pas assez le travail du tribunal de commerce dans le cadre de la prévention des difficultés des entreprises. Prévenir les difficultés est mon cheval de bataille depuis 10 ans », souligne Jean-Marie Albouy. Il n'hésite pas à se déplacer  dans le département pour faire connaître ce dispositif visant à repérer les entreprises en difficulté le plus tôt possible. Et éviter ainsi, dans une grande majorité de cas, les procédures collectives (plan de sauvegarde, redressement judiciaire..). « Les chefs d’entreprise ont souvent tendance à minimiser leurs difficultés, à penser qu’ils vont s’en sortir, que la situation va se rétablir. Il y a souvent un décalage de plusieurs mois entre le début des difficultés et leur réaction. L’immense majorité du tissu économique local est constituée de TPE (très petites entreprises) et PME (petites et moyennes entreprises) dans lesquelles les chefs d’entreprise ont mis toute leur âme et leurs biens. Quand une entreprise va mal, c’est aussi une famille qui va mal »

Une pointure ! Dans le milieu fermé des avocats d’affaires, c’est un nom. Jean-Marie Chabaud est avocat spécialisé dans les procédures commerciales avec une activité, dominante auprès des entreprises en difficultés. Depuis le début d’année, il est le nouveau bâtonnier du barreau de Nîmes (391 avocats). Avec la ferme volonté que les avocats ne s’enferment pas dans leurs cabinets.  « L’avocat doit être au palais de justice, mais il doit aussi être présent dans la vie de la cité", explique en substance Jean-Marie Chabaud. « Les avocats doivent accompagner les justiciables bien au-delà des tribunaux. Cela peut prendre la forme de coaching par exemple auprès des chefs d’entreprise afin de leur fournir des conseils en fonction des situations pour éviter les contentieux qui seront longs et possiblement coûteux", indique cet avocat, inscrit au barreau de Nîmes depuis 25 ans.

Bernard Roussel avait un peu le mauvais rôle jeudi soir. Celui du « méchant » mandataire judiciaire. Il est vrai que sa fonction l’amène souvent à tenir le mauvais rôle quand les entreprises doivent faire face à des difficultés. Mais Bernard Roussel, qui fût entre autre  le mandataire liquidateur en charge de la liquidation judiciaire du club de football de Bastia, préfère mettre l’accent sur un autre aspect de son métier. « Nous accompagnons, nous aidons ces entreprises dans des moments difficiles. Difficiles économiquement mais bien au-delà ! Souvent nous devons faire face à des situations humaines lourdes… Nous essayons d’être au plus près de cette réalité tout en étant dans notre rôle qui est la représentation des créanciers » Une profession complexe, souvent décriée, où l’on doit préserver les intérêts des créanciers tout en pensant au chef d’entreprise.  Un rôle dans lequel Bernard Roussel excelle avec ses connaissances avérées notamment en droit social, droit des affaires, droit des contrats, droit fiscal. Un homme avec plusieurs flèches à son arc comme celui d’être sportivement, un grand amateur du mille mètre…

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