C’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens !

A quelques jours de la reprise du championnat (le 14 janvier face à Mâcon), le coach Guillaume Aguilar fait le point.

On s’est quitté avec le report de la rencontre de Dijon au mois de février. Et surtout après une quatrième défaite de rang à La Seyne… Avec le recul, comment expliques-tu cette série ?

Guillaume Aguilar : Chaque match, chaque défaite a une explication, un scénario différent. A La Seyne par exemple, tout n’est pas à jeter. Nous marquons trois essais à la meilleure défense du championnat. Nos sorties de camp ont été bonnes. Pour moi l’important c’est surtout de tirer des leçons de ces matchs et ne pas reproduire les mêmes erreurs.

Une série qui a eu tendance à faire oublier votre très bon début de saison avec sept victoires et vos six bonus ?

GA : Nous sommes aujourd’hui 3èmes de la poule, avec un match en retard et un petit point du leader le Stade Métropolitain. Quand on regarde la poule dans laquelle on évolue, je ne suis pas certain que beaucoup de « spécialistes » imaginaient nous voir à cette place ! J’ai l’habitude de dire que c’est « à la fin du bal qu’on paie les musiciens » ! 

En arrivant à Nîmes, pensais-tu vivre un tel début en fanfare ?

GA : J’arrivais un peu dans l’inconnu ici. Je connaissais les valeurs fortes de ce groupe pour les avoir affrontés plusieurs fois. Mais voir évoluer des joueurs de l’extérieur et intégrer un groupe, le faire travailler c’est autre chose ! Nous avions beaucoup de pression pour ne rien te cacher en début de saison quand on a vu sortir le calendrier mais le travail a payé. Nous avons fait de très bons matchs avec du contenu satisfaisant. Donc pour te répondre je ne m’y attendais pas forcément mais nous avons travaillé pour cela.

Seulement dix points d’écart entre le premier, le Stade Métropolitain, et le huitième du classement, Graulhet. La Nationale 2 semble homogène…

GA : Rien n’est joué effectivement. Quand on voit aujourd’hui les résultats de certaines équipes on peut avoir quelques regrets. Tous les points compteront jusqu’au bout. A nous de faire en sorte d’en gagner un maximum.

Des points que le RCN semblent avoir oublié en chemin à Marc en Baroeul, à Vienne ou à La Seyne en raison notamment d’indiscipline. Est-ce le mal de ce début de saison ?

GA : Nous ne faisons pas énormément de fautes – avec une moyenne à 12 par match. Mais celles que nous faisons coûtent cher. Il faudrait voir le nombre de fautes descendre en dessous de 10. Les joueurs doivent être plus lucides dans les moments importants. Notre meilleure prestation fut celle effectuée contre Beaune avec seulement 5 fautes et notre plus mauvaise au Stade Métropolitain qui est paradoxalement notre meilleur match avec un bonus offensif empoché chez le leader actuel. 

Les blessures ont aussi pointé du doigt certains manques en troisième ligne où il semble manquer de joueurs qui fassent jouer derrière eux, ou encore de vrais leaders de touche ? 

GA : Je me concentre surtout aujourd’hui sur les joueurs à disposition. Au moment voulu nous ferons un bilan des éventuels besoins sur les différents postes.

Sur certains postes (à la charnière, en première ligne voire au centre) ces blessures n’ont-ils pas montré les limites du banc du RCN ? 

GA :  A la Seyne / Mer notre charnière a été excellente. Nous avons aujourd’hui des demis de mêlées de qualité, Damien Pichard repointe aussi du nez. Nous n’avons pas de problèmes à ce poste. Mika Chiker a aussi fait un très bon match à La Seyne avec une passe décisive magnifique à Romain Darmon et c’est lui qui est encore à l’origine du second essai. Ce mois, nous enregistrerons quelques retours donc nous n’allons pas nous plaindre de notre effectif qui a largement les capacités de faire une belle saison.

Le début de saison a surtout montré la solidarité du collectif…

GA : Cette équipe ne lâche rien. Jamais !