A moins d’une semaine de sa corrida dans les Arènes de Nîmes, à l’occasion de la Féria des Vendanges, le torero Nîmois El Rafi donnera le coup d’envoi de la rencontre de Nîmes / Dijon
Pour El Rafi, Raphaël Raucoule de son vrai nom, c’est quelque part un retour aux sources. Issu d’une famille de rugbymen – son père Laurent a joué dans les années 80 au RCN et son grand-père Guy, demi d’ouverture, fût champion de France Honneur en 1968 avec le maillot du Rugby Club Nîmois. Il a lui-même fait un passage au sein de ‘école de rugby du Rugby Club de Nîmois. Deux années avant d’intégrer à l’âge de 10 ans l’Ecole Taurine de Nîmes. C’est donc « avec un grand plaisir » que le torero Nîmois a accepté de donner le coup d’envoi de la rencontre, lui qui parfois rechausse les crampons, le temps d’un entraînement, avec le club mythique de l’Usac. Avec d’autant de plaisir qu’il avoue être fervent des valeurs véhiculées par le rugby. Des valeurs familières à son univers d’aujourd’hui, la tauromachie. Car n’en déplaise à certains, le rugby et la tauromachie partagent autant de similitudes, sur les règles de placement et des écarts sur un terrain ou bien dans l’arène. Ce qui fait dire au torero Eduardo Davila Miura, le neveu du légendaire éleveur de taureaux Eduardo Miura, « sur un terrain, le regard que l’on porte sur l’équipe adverse est le même que celui que le matador porte au moment d’affronter le toro ». Le sens de l’esquive par exemple. Il y a incontestablement dans ces deux univers, un certain respect, un fonctionnement en équipe, des rapports vrais et aucune possibilité de tricher. Une même culture, celle du sud-ouest, celle selon le regretté Nougaro, que l’Espagne a poussé sa corne jusqu’à Toulouse. Ou à Nîmes !