Un beau défi !

Jean-Baptiste Cuq, l’entraîneur des arrières du RCN, nous livre ses sentiments sur cette fin de saison palpitante. Rencontre.

En septembre en début de la saison, avais-tu envisager de réaliser une telle saison ?

 

Jean-Baptiste Cuq : On envisage toujours le meilleur pour son équipe ! Le début de championnat a été primordial. 

On te suit…

JBC : En début de saison, il a fallu prendre en considération l’arbitrage sur les zones de rucks pour ne pas trop s’exposer, et gagner. Par la suite quand les choses seraient potentiellement plus claires, jouer davantage. Mais pour faire une bonne saison et que le groupe prenne confiance, il fallait gagner !

Gagner pour faire le plein de confiance ?

JBC : Exactement. On savait que si on parvenait à donner confiance au groupe en véhiculant des valeurs comme l’humilité, le travail ou le don de soi pour l’équipe, quelque chose de sympa pouvait être au bout !

Chose faite avec cette demi-finale en perspective ? 

JBC : Être à ce stade n’était pas à priori un objectif. On voulait tout au long de la saison bosser et prendre du plaisir. La demi-finale est la résultante, la conséquence de ce travail et de cette feuille de route. 

Place donc aux demi-finales. A part Rennes, les premiers de chaque poule sont au rendez-vous Nîmes, Périgueux, Hyères-Carqueiranne. Ton regard sur ce dernier carré ?

 

JBC : Cela semble logique. Mais à y regarder de plus près, quand on regarde les équipes éliminées – dont certaines voulaient monter en Nationale -, on peut être fier d’être dans ce dernier carré. Rien n’a été simple. On ne nous a rien donné, rien épargné. On a enchaîné les victoires avec ce sentiment que c’était banal. Mais gagner de manière régulière en fédérale 1 n’a rien de banal ! N’en déplaise à certains, à ceux qui relativisent notre performance, qui pointent la faiblesse de la poule 3 vis-à-vis de la poule 2. Les mêmes qui aujourd’hui soulignent la fatigue des équipes de cette poule pour expliquer nos succès ! Je les laisse à leurs arguments… Personnellement, je tire mon chapeau aux joueurs.

Revenons à cette demi-finale qui se profile (les 29 mai et 5 juin) face à Hyères-Carqueiranne. Une équipe que l’on présente souvent comme l’ogre du championnat. Peux-tu nous donner ton sentiment sur cette équipe ? 

 

JBC : C’est tout simplement monstrueux ! Quand on voit le niveau de Macon et de Rumilly… Des équipes qui ont explosé contre Hyères ! Cela pose les choses. Hyères-Carqueiranne, c’est une équipe composée d’énormément d’anciens joueurs pros. Une équipe programmée pour la Nationale qui joue très bien collectivement. On a conscience de la tâche qui nous attend.

Nîmes semble cependant monter en puissance dans ces phases finales ?

 

JBC : Je ne crois pas que l’on monte en puissance comme tu dis ! Depuis mi-février, on est constant. On avait fait de bons matchs en phase aller, mais peut-être pas de manière répétée. Là on parvient un peu plus à enchaîner. Donc c’est très positif !

J’insiste, Nîmes semble, en cette fin de saison, avoir encore une certaine fraîcheur, et surtout une grande sérénité. Deux paramètres qui risquent d’avoir de l’importance dans ces deux rencontres aller-retour ?

 

Côté fraîcheur, il faut demander aux joueurs. L’envie, il en reste, c’est certain ! Au passage, permets-moi de louer et féliciter le travail de notre staff médical avec Sylvain Brun et de Julien Caquot, ainsi que celui de notre préparateur physique Geoffrey Ulm. Contre des équipes du calibre de Hyères, il faudra être à 100% sur deux matchs pour espérer exister. C’est un beau défi !