6-7-8 le tiercé gagnant ? Non mais des valeurs sûres pour le Rugby Club Nîmois qui a souvent eu des troisièmes lignes hors du commun. Décryptage.
6-7-8 le tiercé gagnant ? Evidemment non ! Mais les numéros dont sont flanqués au dos les trois derniers composants du paquet d’avants. Les troisièmes lignes. Dans la mêlée ou dans le jeu de mouvement, ils doivent assurer une multitude de tâches et abattre un travail incessant tout au long des 80 minutes d’un match de rugby. Ils sont trois, donc. Deux aux ailes et un au centre. Les deux joueurs qui encadrent le numéro 8 – ou troisième ligne centre – sont appelés les « flankers » ou troisième lignes ailes. Usant de qualités de puissance et de vitesse et quelquefois en même temps, ces deux-là quand ils ne jouent pas le ballon, se plaisent à « chasser » le numéro 9 ou le numéro 10 adverse ou à annihiler une attaque adverse pleine de promesse. On l’aura compris : les joueurs de la troisième ligne sont de gros défenseurs, avides de ballons. Ils chassent et plaquent à tour de bras pour contrer les offensives de leurs adversaires. Souvent actifs dans les zones de rucks, certains d’entre eux se font aussi une spécialité, très vite campés sur des appuis très bas, de contester le ballon sur un joueur au sol. Ce sont des gratteurs. Certains excellent dans ce genre d’exercice. D’autres encore, coureurs infatigables aiment à s’intercaler dans une ligne de trois-quarts, friands même de passes périlleuses, sautées ou sur un pas, ils rivalisent avec eux en adresse. En attaque, en défense, ils se démultiplient pour apporter ici et là un surnombre de poids avec la cavalerie des lignes arrières. Certains de ces coureurs, à la détente facile, jamais rassasiés de jeu se font aussi une joie de sauter pour capter les ballons en touche. Le Rugby Club Nîmois a eu sa flopée de ces hommes à tout faire. La liste de ces hommes qui ont marqué l’histoire du club est longue mais pas exhaustive. Chacun ayant la sienne… Mais citons pêle-mêle : Eric Tissot, Philippe Capelle, Thierry Tescari, Tavite Veredamu, Olivier Paris, Jean Paul Galletier Christan Bousquet Christian Pibarot ou encore Thierry Devergie…
Baptiste Sparano nous donne sa vision de ses hommes-liges du rugby moderne.
« Le troisième ligne doit être un exemple pour l’équipe dans le combat qui est la base du rugby. Une grande partie de son travail est d’être présent dans toutes les phases de conquête en mêlée et touche, et de combat dans les rucks notamment. Il est également celui des avants qui est connecté avec les 3/4 dans le jeu. Le troisième ligne centre doit en plus avoir à l’esprit de faire avancer son équipe, assurer le troisième rideau afin de relancer avec l’arrière après un coup de pied. J’aime ce poste de numéro 8 parce que j’aime avancer avec le ballon, relancer, les sorties de mêlée, et les plaquages. J’aime également cette connexion avant- trois quarts qui permet de créer du beau jeu »