Antoine Bonnet ronge son frein depuis de longs mois suite à une lourde blessure. Avec comme seule envie, rejouer au plus vite !
Sport études au lycée Paul Guérin de Niort, des sélections départementales et régionales, un stage du Top 100, l’équipe de France cadets, centre de formation… Depuis l’âge de 5 ans et ses premiers crampons au sein du club de Fontenay-le-Comte, en Vendée, l’histoire d’Antoine Bonnet avec le rugby ressemblait à une véritable success-story. Une histoire qui l’a amenée jusqu’à l’anti-chambre des pros, avec un titre de vice-champion de France Espoirs avec le Stade Rochelais. Une trajectoire sur laquelle l’amoureux de glisse surfait allégrement. Avant qu’au cœur de l’été 2019, cette histoire se fracasse subitement face aux Espoirs de Montpellier. Verdict : rupture des ligaments croisés ! Et vogue la galère, avec une rechute quelques mois plus tard, le greffon n’ayant pas tenu… Des mois de rééducation, loin du terrain et de ses sensations. Des mois de galère sur lesquels l’arrière Nîmois a bien voulu revenir.
Être depuis deux saisons au Rugby Club Nîmois, et avoir aucune feuille de match c’est historique dans le rugby français, non ?
Effectivement, c’est rare, voire inédit, de compter aussi peu de temps de jeu… (rires)
Au-delà de la plaisanterie tu en es où physiquement ?
J’avais repris récemment les entraînements avec l’équipe première. Avant le reconfinement évidemment. Cela m’a fait un bien fou, surtout au moral ! Les sensations étaient excellentes…
Restons sur ce que tu viens de vivre. Tu as dû passer par des hauts et beaucoup de bas ? Raconte-nous le quotidien d’un blessé de longue durée ?
Ce sont des moments difficiles à vivre. Tu te poses beaucoup de questions. Tu vois tes copains jouer, et toi tu es de fait à l’écart de tout cela. Même si tu es présent aux entraînements, à la salle de musculation, tu vis quelque part à côté du groupe. Tes objectifs ne sont pas les mêmes ! Mais j’ai toujours eu le sentiment de faire partie du collectif.
Comment vit-on avec le groupe ?
J’ai eu la chance de pouvoir compter sur les mecs de l’équipe qui m’ont toujours soutenu que ce soit les anciens comme les jeunes. Ils m’ont permis de mieux appréhender cette longue absence des terrains, et m’ont aidé mentalement. Un point sur lequel j’ai beaucoup progressé. Dans toute chose, il faut trouver les ressources pour rebondir.
As-tu eu des moments où tu t’es dit j’arrête ?
Jamais ! Jamais cette idée m’a traversé l’esprit. Bien au contraire… J’ai toujours eu la volonté de revenir au plus vite pour apporter au groupe ce dont je suis capable. Cela a été mon moteur lors de ces longs mois.
Qu’est ce qui t’as manqué le plus pendant ces moments ? La première, la deuxième ou la troisième mi-temps ?
Très honnêtement, ce qui me manque le plus c’est l’ambiance d’avant match. Cette pression, cette odeur, ces regards, ces silences qui font de ce moment un moment si unique… Et puis aussi un peu l’allégresse des troisièmes mi-temps (sourire).
Le rugby est de nouveau à l’arrêt jusqu’en 2021. Que peut on te souhaiter en avance pour cette nouvelle année ?
Du rugby, du rugby, du rugby ! Et encore du rugby. Que je puisse m’exprimer à 100% sur le terrain. Que je m’éclate et surtout que je rende au club ce qu’il m’a donné durant ma convalescence.