Sandro Gori a, cette saison, cinq feuilles de match dont 2 en titulaire au compteur.
Comme tous les enfants qui ont joué au rugby, Sandro Gori se souvient, de ces débuts, des goûters, de la boue, des premiers frimas, des pieds qui piquent sous la douche et des… copains. Des souvenirs impérissables pour le jeune pilier Nîmois. Il avait onze ans et portait à l’époque les couleurs du Marguerittes Rugby Club. L’époque des copains, d’une certaine insouciance et surtout le début de l’aventure. « J’y ai chopé le virus du rugby » avant de rejoindre les rangs du Rugby Club Nîmois en Junior. « Je suis arrivé lors de la saison 2012/2013 en Philiponneau. Au sein de la « Phiphisquad » où j’y ai lié des amitiés qui me marquent encore aujourd’hui… Rejoindre le Rugby Club Nîmois était à mes yeux logique, tant je souhaitais parfaire mon apprentissage. Et surtout me frotter à un autre niveau ! » Chose faite ces derniers temps avec notamment deux titularisations en fédérale 1 – il avait toutefois connu déjà le grand bain avec quelques feuilles de match la saison dernière et en début de saison – face à Villeurbanne et Drancy. « Il a évidemment bénéficier des blessures d’Alexandre Nierat et Elias Nouri » explique son coach Pierre Tacchella qui le suit « depuis quatre, cinq saisons ». Depuis qu’il l’a entraîné en Bélascain. « Mais c’est aussi la récompense de son travail, de son investissement. Sandro est un gros bosseur ! » précise l’entraineur des avants. « Il arrive toujours avant les entraînements pour travailler la mêlée, ses passes… Des efforts qui prouvent que le travail paye toujours ! Et puis, c’est un mec qui a soif d’apprendre, toujours à l’écoute, en demande de conseils ». Rencontre avec un gars sérieux mais surtout très attachant.
Depuis le début de la saison, tu as fait plusieurs feuilles de match. Comment vis-tu ce nouveau statut ?
Effectivement, depuis le début de saison j’ai participé à toutes les confrontations. Suite aux blessures au poste d’Alex (Nierat- et d’Elias (Nouri), le staff m’a donné sa confiance, Ils m’ont mis en face de mes responsabilités. Après, c’est clair que je ne souhaite pas être celui qui assure juste l’intérim… Je veux continuer à créer de la confiance auprès de mes coéquipiers et avec le staff. Je veux apporter au collectif. Et surtout être à la hauteur de ce maillot Nîmois que j’ai l’honneur de porter !
Tu as toujours joué à ce poste de pilier ?
Oui.
Peux-tu expliquer ce poste aux non-initiés ?
Dans une équipe lors d’un match, on va retrouver 4 piliers. 2 à gauche et 2 à droite. Sur le terrain, il sera aligné 1 gaucher et 1 droitier, les deux autres seront les impact-Player. Cette dénomination se résume à la place occupée par le pilier dans la mêlée. C’est un poste qui demande du temps et du travail. Ses tâches principales sont la mêlée, le lift en touche accompagné du maul, du ruck. Toutes les phases de combat proche. Il pourra bien sur participer au jeu et on pourra compter sur lui sur d’autres phases…
On dit souvent que les piliers sont une confrérie à part entière ?
Là tu rentres dans l’intime, le précieux, les fondamentaux. Les piliers sont souvent des taiseux, ils aiment garder pour eux ces moments. Sans en faire trop ou passer pour un vieux briscard, je suis convaincu que c’est une confrérie à part entière. A titre personnel je suis pleinement épanoui à ce poste. Pour moi ce qu’il dégage et représente ne s’arrête pas au bord du terrain…. Mais permets-moi de ne pas tout dévoiler.
Quelles sont tes rapports avec les autres piliers de l’équipe ?
L’entente est vraiment bonne ! J’apprends beaucoup d’eux, on peut d’ailleurs y mêler les talonneurs. Je me régale à jouer et à partager des moments avec eux. Je reconnais aussi que j’ai beaucoup de fierté à partager un match avec eux. Et quand on gagne une mêlée ensemble, là c’est l’apothéose.
Et avec notamment Pierre Tacchella, ton entraîneur, qui connait bien le poste ?
Je m’y attendais à cette question (rires). C’est Pierre qui m’a formé et qui continue de me former à ce poste. C’est lui qui m’a donné et me donne encore aujourd’hui bon nombre d’heures pour me faire progresser. Je resterai pudique mais je sais grâce à qui j’en suis là aujourd’hui !
Une anecdote de pilier que tu auras vécue à l’occasion d’une rencontre ?
Un jour je chambre Pierre alors que nous faisions du joug. Résultat on a fait un 1 contre 1, Finalité de l’histoire je ne le chambre plus !