Le rugby est-il devenu fou ? Tes valeurs foutent le camp ! C’est ainsi que nous pourrions résumer le coup de gueule poussé par le président du Rugby Club Nimois, Olivier Bonné
Le rugby est-il devenu fou ? Tes valeurs foutent le camp ! C’est ainsi que nous pourrions résumer le coup de gueule poussé par le président du Rugby Club Nimois, Olivier Bonné, sur sa page Facebook. Un véritable coup de gueule ! Alors que l’ensemble du rugby crie à l’aide, suspendu aux aides de l’État et des collectivités publiques, à la générosité de ses partenaires, l’idée de voir certains clubs, même en Fédérale 1, faire gonfler encore plus l’enveloppe de leurs dépenses a de quoi heurter les consciences clame le président du Club Nîmois. Et d’évoquer certains recrutements clinquants notamment d’Australiens, Fidjiens ou Sud-Africains qui l’interrogent tant sur le plan financier que pour l’avenir de la formation française… Une course à l’armement en version accélérée qui risque, craint-il, de faire plonger dangereusement certains clubs. Comme il y a quelques années à l’épi de la fédérale 1 Élite ! Un cri du cœur, un coup de gueule salutaire. A vous de juger !
« Bon voilà, je vais encore me faire un tas d’amis mais j’écris ce post comme un cri qui vous vient du plus profond de votre corps, une sorte de thérapie ou un coup de gueule comme vous voulez mais ce qu’il y a de certain c’est que j’écris en mon nom personnel et pas en tant que président d’une association sportive. Je n’ai pas de mots pour dire combien je trouve indigne, voire indécent, de lire toutes ces publications sur les supers fantastiques recrutements de nouveaux joueurs de top 14 de pro D2 ou de je ne sais où, Samoa, Fidji…ou autres contrées lointaines et qui arrivent dans des clubs de F1 qui ont déposés le bilan il y quelques années. 1 fois voire 2 fois pour certains. Ils ont laissé derrière eux des centaines de milliers, voire des millions d’euros de dettes et tout cela en toute impunité. 5 clubs de la poule nationale ont fait une liquidation judiciaire dans les 4 dernières années. Comment nos instances, qu’elles soient sportives ou judiciaires mais même chose pour les collectivités, peuvent laisser faire ? Comment je peux expliquer chaque année à mes joueurs que c’est compliqué, qu’on rame, qu’on doit faire attention à ne pas dépenser plus que ce qu’on encaisse alors qu’à côté, les recrutements, les niveaux de budget dépassent l’entendement. Je dois me justifier sans arrêt auprès de mes éducateurs parce qu’on serre la vis partout et tout le temps. Mais voilà, 8 ans après, je fini par croire qu’on est trop con dans mon club, et qu’on aurait dû faire comme les autres. Liquider. Repartir vierge de toute dette, et avec le sourire. Non, nous, comme des abrutis, on continue à rembourser les 1.200.000 euros de dettes faites par d’autres, mais ce sont ceux qui jouent aujourd’hui, les jeunes de mon club, qui en pâtissent. Trop con je vous dis. »