Chemin croisé. Destin croisé.
Le 9 mars prochain, Joris Simon va retrouver une vieille connaissance. Tavite Veredamu qu’il rejoint dans les rangs de France 7. Comme si le Rugby Club Nîmois était devenu une porte d’entrée dans l’élite du rugby à 7… Car pour ces deux-là, l’aventure a bel et bien commencé au stade Kaufmann ! Arrivé des Fidji, son île de naissance, Tavite Veredamu est arrivé au Rugby Club Nîmois presque par hasard. Sous-officier en 2010 au sein du 2e Régiment étranger d’infanterie de la Légion étrangère, il s’est présenté au stade Kaufmann un soir d’entraînement… Ses capacités physiques et techniques en ont vite fait un des hommes cadres du Rugby Club Nîmois. Des performances qui lui ont notamment permis d’abord d’être sélectionné avec l’équipe de France militaire pour la Coupe du monde 2015, et une victoire historique face à la British Army avec un essai à clé. Avant de devenir depuis 2017 le facteur X des Bleus, et l’un des meilleurs joueurs au monde de la planète à 7. Un parcours, un destin, un chemin qui a inspiré Joris Simon, avouant même que cela a beaucoup pesé dans la balance au moment de prendre sa décision de rejoindre l’équipe de France à 7 – contrat fédéral en poche. Un rêve de « gosse » comme lui-même le disait avant de participer au premier championnat de France à 7 avec le MHR il y a quelques semaines. Depuis, tout s’est accéléré dans le vie du jeune joueur de 23 ans. Tests physiques, contacts avec des clubs de Pro D2, rendez-vous avec le manager du 7, entraînements et matchs avec son club formateur – le RCN -… les journées de Joris étaient bien remplies, les nuits aussi… Remplies de questions sur cette croisée des chemins. Il a tranché. Soulagé, et avant de boucler sa valise, ils nous a accordé quelques instants.
Pourquoi ce choix du rugby à 7 ?
Pour plusieurs raisons. Pour l’intensité et le style des entraînements, mais aussi pour le jeu d’espace. Dans le rugby à 7, j’aime les duels, l’intensité… mais aussi le style de vie qu’il procure. Mais avec le 7, je sais surtout que je vais améliorer de nombreuses compétences chez moi.
Avec ce choix tu te mets un peu dans les pas d’un certain Tavite Veradamu. As tu pris conseil auprès de lui avant de te décider ?
Oui, mais venant d’un des meilleurs joueurs du circuit mondial, il ne pouvait que me vendre le projet du 7.
A ce propos quel est ton regard sur le joueur et son parcours ?
C’est le plus complet rugbystiquement parlant à 7. Cela semble simple le 7 à le voir jouer… J’ai hâte de le voir aux Jeux Olympiques (à noter que l’équipe de France jouera sa qualification lors d’un tournoi à Dublin au mois de juin). Comme j’ai hâte un jour de la voir jouer en Top14…
Avec ce choix mets tu fin à ta carrière dans le XV ?
Absolument pas, je vois cela comme une étape dans le développement du joueur que je veux devenir.
Je crois savoir que tu avais d’autres propositions ?
Oui, venant de la ProD2. Avec des clubs intéressants qui avaient des projets de jeu et de club qui me plaisaient…
Tu quittes donc le Rugby Club Nîmois un club où tu as débuté le rugby, quels seront tes meilleurs souvenirs ? Tes regrets ?
Le seul club où j’ai joué au rugby ! Treize ans en Rouge et Vert. De l’aile à la 3eme ligne… Du RCCNG en passant par le RCNG pour devenir Le RCN ! Trop de bons souvenirs. Difficile d’en sortir un, tellement il y en a. Je n’ai pas de regrets. Ce n’est pas dans mon tempérament. Ce qui est fait est fait, il faut regarder devant pour avancer !
Tavite. Maintenant toi. Le stade Kaufmann c’est une porte d’entrée pour le 7 ?
A croire que oui. Mais cette porte doit rester secrète, pour que nos petits coéquipiers de l’école de rugby puissent en profiter. (Rires)