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Le talonneur Mathieu Marra (1m75 – 97kg) est devenu au fil des saisons un des cadres de l’équipe du Rugby Club Nîmois.

A 30 ans, il est un de ses tauliers à un poste où pendant longtemps il a vécu une concurrence saine avec les Nicolas Alcalde, Alexandre Nierat ou encore Louis Bonnaure. Rencontre avec un joueur attachant pour porter un regard singulier sur son aventure nîmoise.

Mathieu, l’aventure se poursuit… ?

Oui, et j’en suis très heureux ! Et aussi très fier. C’est tellement une belle aventure de jouer à Nîmes. Avec les potes, avec mes amis… Le rugby comme je l’aime !

Au sein d’une équipe où tu fais partie dorénavant des anciens ?

C’est vrai que je ne suis plus tout jeune (sourires)… En 2015 quand je suis revenu au Rugby Club Nîmois, beaucoup avait oublié que c’était un retour dans un club où j’avais déjà évolué en cadet (avec Elias Nouri notamment). J’étais d’abord venu pour terminer mes études et passer mon concours, tout en jouant au rugby. Des matchs ont passé, des années aussi, l’aventure est toujours aussi belle et, mis à part au RCBM (le club de Bagnols sur Cèze), je ne me vois pas jouer ailleurs un jour…

Depuis comme on dit, l’eau a coulé… Et quelques rencontres de fédérale 1 sont passées par là ?

Une bonne soixante, la plupart jouées sous les couleurs du Rugby Club Nîmois. Même si mes premiers pas en fédérale 1, je les ai faites avec Provence Rugby.

Quel regard portes-tu sur cette division ?

Mes premiers matchs de fédérale 1, c’était donc avec Aix en Provence. Il y a maintenant une petite dizaine d’années (sic). Avec le recul et un peu plus d’expérience, je peux dire que l’évolution est réelle. D’année en année, ce championnat s’est durci, accéléré… Il n’y a pas de matchs faciles. Dans ce championnat plus les années passent et plus nous nous approchons de la limite amateur/professionnel.

Ton meilleur souvenir avec le Rugby Club Nîmois ?

Sans aucun doute, la victoire à Rouen en 1/4 de finale de la saison 2016/2017. C’était notre première saison en fédérale 1 ! Après avoir été battu à la maison au match aller, nous avions réussi l’exploit de nous imposer chez eux (11/31). On les avait fait douter, on était revenu à 10 points de la qualification en demi de finale face à une équipe de pros où il y avait des Gabin Villière ou Wilfried Hounkpatin. Tous deux évoluent aujourd’hui en Top 14. Mais au-delà de la rencontre, c’est le retour en train qui restera mémorable…

Un regret…

En fédérale 2 (saison 2015/2016), notre défaite face à Villeurbanne en 1/4 de finale. Je reste persuadé que ce jour-là, on est passé à côté de quelque chose. Cette saison mérite mieux. Cette saison avait été magnifique ! 

Revenons au présent, comment as-tu vécu ces derniers mois ? Entre confinement, attente et arrêt…

Mal ! Enfin peut être que c’est ma femme qui l’a le plus mal vécu, je suis tellement exécrable quand je ne joue pas (rires). Plus sérieusement, au regard de la situation sanitaire, il ne faut pas oublier que nous ne jouons qu’au rugby ! Ce n’est que du sport. Il y a des choses beaucoup plus graves. Même s’il est vrai que je suis quand même en manque de rugby. 

Que peut-on te souhaiter pour les prochains mois ?  

Jouer ! Un sentiment partagé par l’ensemble de l’équipe. Et puis retrouver notre public au bord du stade à Kaufmann et boire quelques bières après des victoires…